About

Jeanne Detot est née à Tarbes en 1995. Elle obtient un DNA ( Diplôme National d'Art ) à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux en 2019 avec les félicitations du jury. Elle s'oriente ensuite vers un master spécialisé en  « espace urbain » à l’école ENSAV La Cambre, à Bruxelles. Jeanne vit aujourdhui à Bruxelles. Son travail est principalement constitué de dessins et de sculptures qui peuvent se rencontrer dans des installations. Elle s’intéresse à notre rapport au vivant, et s’interroge sur comment l’art peut-il être un vecteur de cette relation dans notre quotidien. Lauréate d’un prix décerné par SAFFCA UE en 2022, on peut la rencontrer dans les ateliers Mommen ateliers emblématiques de Bruxelles, qu’elle occupe depuis le mois de septembre au côté de quatre jeunes artistes diplômés de la section « photographie » à La Cambre. On peut aussi voir son travail à l’Espace Quartier dans la station de métro Bourse à Bruxelles, ainsi que dans la galerie Espace Urbain (annexe de La Cambre) dans une exposition collective avec son collectif Marcel Téton, dans le cadre de la foire Art on Paper 2024. Elle choisis depuis quelques mois de travailler dans des zones rurales plus particulièrement en Haute Garonne en France, s'étant rapprochée de plusieurs collectifs sensibles également a son sujet de recherche, tel que les Chemins buissonniers, la compagnie le Cirque Jafarson ou l'association BLR.

Jeanne Detot was born in Tarbes in 1995. She earned a DNA (National Diploma in Art) from the École des Beaux-Arts de Bordeaux in 2019, graduating with honors. She then pursued a master’s degree specializing in "Urban Space" at ENSAV La Cambre in Brussels. Jeanne now lives in Brussels, where her work primarily consists of drawings and sculptures, often brought together in immersive installations.Her artistic practice explores our relationship with living beings and questions how art can serve as a medium to deepen this connection in our everyday lives. In 2022, Jeanne was awarded a prize by SAFFCA UE. She currently works out of the iconic Mommen Studios in Brussels, where she shares the space with four young artists from La Cambre’s photography department. Her work can also be seen at Espace Quartier, located in the Bourse metro station in Brussels, as well as in the Espace Urbain Gallery (a satellite space of La Cambre). The latter hosted a collective exhibition with her group, Marcel Téton, as part of the Art on Paper 2024 art fair.

FR / Dans ma recherche, le questionnement du lieu et de son contenu vivant est central. Je m’immisce dans la vie d’un site et cherche à y développer des techniques de rencontre. C’est dans ces plis du paysage, que j’élabore ce que j’appelle un « protocole d’observations, puis d’actions, pour des apparitions merveilleuses ». Par là, je cherche ma place parmi les autres êtres vivants. L’art existe-il seulement dans le monde humain.es ? Qu’est-ce qui nous lie ? Peut-on collaborer pour créer quelque chose ? Peut-on dire que le Castor est un artiste ?

Certains de mes dessins existent grâce à la pluie, la terre les rends plus denses, le temps les étirent. Dans un souci de « faire avec », je suis fascinée par les œuvres qui s’intègrent dans une certaine temporalité, sont emmenées à éprouvé des éléments dont je ne possède pas le contrôle, et à se métamorphoser grâce à des facteurs extérieurs. Lâcher prise, se déposséder de la finalité de l’objet. Par exemple, la pluie n’est plus une contrainte, mais un atout, elle peut sculpter aussi ! Ces questionnements aux allures légères révèlent en fait un besoin profond de tisser de nouvelles relations avec ce qui vit là, maintenant, comme moi, et vite. »

EN / In my work, questioning the notion of place and its living content is central. I immerse myself in the life of a site, seeking to develop techniques for meaningful encounters. It is within these folds of the landscape that I craft what I call a "protocol of observations, followed by actions, for marvelous apparitions." Through this process, I search for my place among other living beings. Does art exist solely in the human world? What binds us together? Can we collaborate to create something? Could we even consider a beaver an artist. Some of my drawings exist thanks to the rain; the earth renders them denser, while time stretches them. Guided by a desire to "work with" rather than against, I am fascinated by creations that unfold within a certain temporality—works that are shaped by elements beyond my control and transformed by external forces. Letting go, relinquishing ownership over the final outcome of the object. For instance, rain is no longer a constraint but an asset; it, too, can sculpt! These seemingly lighthearted questions reveal a deeper need to weave new relationships with what lives here, now, like me and fleetingly so.